Immergés dans l’ère de l’hyperconnexion, nous sommes de plus en plus nombreux à souffrir des conséquences de ces sollicitations constantes. Stress, troubles du sommeil et de l’attention, menace sur l’harmonie de nos relations, la prise de conscience nécessite quelques arrangements avec la technologie. L’idée ? Apprendre à être numérico-raisonné au quotidien.
Faire une pause numérique et adopter une attitude radicale pendant un week-end ou plusieurs jours, c’est ce que proposent les séjours de détox digitale très en vogue. Certes ces retraites ont un effet apaisant, permettent un véritable ressourcement, une reconnexion avec soi et la nature mais sont en réalité totalement inadaptées. En effet, au retour dans son environnement, les habitudes surgiront à nouveau.
La solution ?
Adopter dans son quotidien des gestes simples comme l’explique le psychiatre Serge Tisseron : Toute la difficulté est de se modérer. Et cela passe par un apprentissage au fil de la vie quotidienne. La solution à ces pratiques excessives n’est pas individuelle, mais collective. Et le premier groupe concerné est évidemment la famille. Cela commence par le fait de prendre le repas du soir sans télévision ni téléphone mobile, ou par la décision de couper le Wifi familial le soir à partir d’une certaine heure.
Se ménager des mises à distance au quotidien grâce à des petits arrangements faciles à mettre en place pour s’affranchir des écrans le temps de parenthèses qui permettent de revenir à soi et au moment présent, voilà l’idée.
- Ne pas allumer son téléphone dès que l’on se réveille,
- Le mettre sur silencieux quand on travaille,
- Ne pas le sortir de son sac quand on est avec des amis ou son compagnon,
- Ne pas relever ses mails au-delà d’une certaine heure,
- Bouder Facebook et Instagram,
- Investir dans un réveil pour sortir le téléphone de sa chambre,
- Couper la synchronisation entre sa tablette numérique personnelle et son ordinateur de bureau,
autant de rituels efficaces qui permettent de se rendre à nouveau sensible à ce qui nous entoure.
Par Sandra Serpero, journaliste.