L’acupuncture met à profit un savoir accumulé sur des milliers d’années pour soigner les maux du quotidien. Une approche philosophique de la médecine pour restaurer notre équilibre intérieur, sans douleur.
Un rééquilibrage interne
A côté d’autres modes de soins comme la diététique chinoise, le massage Tui Na, la pharmacopée chinoise et les exercices énergétiques de Qi Gong et Tai-Chi, l’acupuncture fait partie de la Médecine Traditionnelle Chinoise. Elle repose sur 8 grands fondements : le Tao et le Yi-King, le Inn et le Yang, les méridiens, les points, la pulsologie, les 5 éléments, les cycles et l’énergie, tous étroitement reliés aux bases de la philosophie chinoise. Au coeur de cette approche, la maladie est perçue comme un déséquilibre énergétique ou un blocage interne. Le corps est en effet « traversé » de 12 méridiens, chacun correspondant à un organe, à travers lesquels circule notre énergie vitale, le « Qi ». Au moyen d’aiguilles, l’acupuncteur stimule des points précis de dispersion ou de tonification pour stimuler et rétablir la circulation des énergies dans le corps.
Parmi les déséquilibres sur lesquels peut intervenir l’acupuncture, on retrouve les troubles liés au système musculosquelettique comme l’arthrite et les tendinites, les troubles gastro-intestinaux comme la colopathie fonctionnelle et le reflux, les problèmes gynécologiques et de fertilité, les troubles du sommeil et de l’anxiété et les éruptions cutanées en tous genres. Si elle ne permet pas de guérir les pathologies organiques et génétiques, elle peut toutefois complémenter un traitement traditionnel. « Le champ d’intervention de l’acupuncture se situe au niveau des pathologies fonctionnelles – ce qui en médecine chinoise correspond au déséquilibre énergétique -, c’est-à-dire avant que l’organe ne soit lésé. Lorsque l’organe est lésé, l’acupuncture intervient alors pour atténuer et soulager les symptômes », souligne Sophie Calmels, acupunctrice spécialisée.
Le déroulement d’une séance type
Tout praticien sérieux démarre par un examen préalable pour déterminer l’état de santé général et les antécédents médicaux du patient ainsi que de potentiels déséquilibres énergétiques, ce au moyen de questionnaires, palpations et observations. Il peut également vous questionner sur votre environnement et vos goûts pour déterminer votre profil avant d’ausculter le pouls, la langue, l’estomac et les zones douloureuses.
Lors du traitement d’acupuncture à proprement parler, le praticien peut utiliser jusqu’à une quinzaine d’aiguilles sur les points à traiter. Celles-ci seront laissées 15 à 40 minutes en fonction du problème. Des actions complémentaires peuvent également être proposées pour renforcer le traitement, comme des mouvements de rotation sur les aiguilles, de la moxibustion – chaleur par combustion -, des ventouses ou encore de l’électro-stimulation. Le soulagement peut être immédiat ou survenir dans les jours à venir, de même qu’une sensation de fatigue peut se présenter après une séance. Le calme est donc nécessaire pour bénéficier pleinement de bienfaits du traitement par acupuncture. De ma manière générale, deux à trois séances sont suffisantes pour traiter un dysfonctionnement ponctuel mais des séances régulières peuvent être programmées à titre préventif en cas de troubles chroniques.
Par Sophie Vande Kerkhove
Nos sources :
« L’acupuncture », Gheorghiï Grigorieff, Editions Eyrolles, 2007
« Acupuncture », Centre Médical Miromesnil, centre-medical-miromesnil.com
Centre Acupuncture Paris par Sophie Calmels, acupunctrice
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